Les Brigades de Paix Internationales (PBI France) et le Collectif Guatemala organisent dimanche 7 décembre à partir de 18h30 au CICP (21 ter rue Voltaire) une rencontre dans le cadre de la visite en France de deux défenseur.e.s de l’environnement et du territoire du Guatemala.

Carlos Ernesto Choc Chub est un journaliste maya q’eqchi. En raison de son travail journalistique, il a été victime d’attaques numériques, de harcèlement judiciaire, notamment de criminalisation sur la base d’accusations inventées par l’entreprise CGN-PRONICO, et de menaces qui se sont concrétisées par des agressions à son encontre. Il a dû déménager à plusieurs reprises pour assurer sa sécurité dans le contexte de la vague de violence et de répression contre ceux qui ont revendiqué le droit à la consultation et ont organisé des manifestations contre les activités de la société minière russo-suisse Solway Investement Group, qui a continué à travailler en ignorant un arrêt de la Cour constitutionnelle. En mars 2022, la publication de l’enquête « Secrets miniers », coordonnée par l’organisation française Forbidden Stories et publiée dans plus de 20 médias à travers le monde, a révélé comment Solway Investment Group verse de l’argent à la PNC pour procéder à l’expulsion des communautés q’eqchi’ que la société minière a identifiées comme opposantes, « en mettant en œuvre des stratégies de surveillance et de corruption ». Ce n’est qu’en janvier 2024 que les poursuites judiciaires contre Carlos Choc ont finalement été classées sans suite. Aujourd’hui, Carlos est à nouveau victime de diffamation et d’actes d’intimidation en raison de son travail de documentation des impacts sur les communautés et des violations des droits humains dans le contexte de l’extractivisme, qu’il s’agisse d’exploitation minière ou agro-industrielle.

Gabriela Muñoz est une anthropologue originaire de Guatemala City qui compte plus de neuf ans d’expérience dans la recherche. Elle a travaillé pour des organisations qui promeuvent des changements significatifs afin de vivre dans un monde plus juste et plus équitable. Elle a notamment collaboré avec le Population Council, Publish What You Fund et le Conseil national des zones protégées du Guatemala (CONAP). Son travail l’a amenée à mener des études d’anthropologie appliquée sur des thèmes liés au genre, à la transparence, aux relations de pouvoir entre le marché mondial et les communautés locales, et aux droits de la nature dans divers contextes culturels. Gabriela est également passionnée par l’éducation libératrice et transformatrice. Cette expérience l’a rendue très consciente de l’impact des industries et des entreprises sur tous les aspects de la vie des gens. Elle travaille actuellement comme chercheuse dans le domaine des hydrocarbures et de l’énergie à l’Observatoire des industries extractives. Elle y systématise et étudie les impacts, les modèles et le fonctionnement de l’extractivisme au Guatemala.

Cette rencontre sera l’occasion pour eux d’aborder les impacts des industries extractives sur l’environnement et les droits humains au Guatemala, et leurs conséquences sur les communautés et les violations des droits des peuples autochtones.

En espérant vous y voir nombreux.euses !